Natweiler, 1944. Les soldats américains pénètrent dans le camp et découvre l’horreur de la Concentration. Nous sommes dans une station de ski devenue un camp. Le Struthof, situé en Alsace, dont 22 000 personnes ne sont jamais revenues.
LE STRUTHOF EN CHIFFRES
52 000 déportés en tout, avec un taux de mortalité de 40% qui en fait un des camps les plus meurtriers.
Ce camp a interné peu de juifs : les internés étaient davantage des prisonniers politiques (opposants au régime Nazi), et des asociaux (tsiganes, homosexuels, témoins de Jéhovah, francs-maçons). Le camp était exclusivement masculin. Le camp du Struthof était un camp de travail, destiné à traiter le granit rose afin de construire l’Allemagne Nazie pour en faire des bâtiments et des monuments somptueux. Ils détestaient tellement les juifs qu’ils n’en voulaient pas en main d’œuvre pour magnifier l’Empire.
La salle des fêtes de la station a abrité une chambre à gaz, destinée à exterminer les déportés. Elle se trouve en contrebas du camp. En revanche, le four crématoire lui, se trouve sur le camp et tous les blocs avaient vue sur la cheminée, afin de rappeler aux internés leur issue finale.

La cheminée du four crématoire
DESHUMANISATION
Les déportés étaient dépouillés de leurs biens. Leurs cheveux, leurs sourcils, leur barbe étaient rasés, afin d’éviter la prolifération des maladies mais aussi pour déshumaniser les internés. Tous les hommes se ressemblaient. Une fois rasés et dépouillés de leurs vêtements, ils étaient plongés dans une baignoire de Cresyl (un puissant désinfectant à base de phénol) pour être désinfectés. Cela brûlait la peau et parfois, les déportés mourraient à cette étape. Si parfois, l’eau de la douche était chaude, ce n’était pas par bonté des SS, mais parce que parce que le four crématoire fonctionnait, et on le disait aux déportés, afin de leur faire une torture morale.

La baignoire destinée aux bains de Cresyl
RECRUTER LES SS
8 miradors entourent le camp : dans chaque miradors, 2 SS et leurs chiens montaient la garde. Chaque tentative d’évasion était punie, soit par la prison, soit par la potence. Les SS étaient souvent de jeunes personnes, des étudiants à qui l’on promettait un accès dans les meilleures universités ainsi qu’une bourse : en temps de crise, cela était précieux pour s’assurer un avenir.

Un des 8 miradors
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